0

Cent ans de Soleil

Deux beaux amoureux

Une poignée de happy few, quelques 400 danseurs étaient conviés hier soir au Château de Versailles à une soirée époustouflante, Le Bal du Siècle. Et ce fut tout simplement un moment mémorable. Des valses de Vienne aux Années Folles, en passant par le tango, le fox-trot, le quadrille, la gigue américaine, le Charleston, la Tempête, les Pol Jones, Versailles bruissait du taffetas des crinolines de Sissi, Versailles voltigeait, tourbillonnait, Versailles résonnait des musiques d’Offenbach, enfin le Château de Versailles, commémorait sa Fête Merveilleuse, célébrant la fin de sa restauration en juin 1923.

Les robes voltigent, aériennes, dans la Galerie des Batailles
La charmante Christine porte sa toute dernière création, une robe à tournure IIIe République
La troupe des comédiens interprète joyeusement quelques saynètes
Dans la salle des Gardes de la Reine, une mystérieuse séance de tarot divinatoire
La belle Karolina dans l’escalier d’honneur
Un ravissant quintette d’hôtesses
L’éblouissante Diane, digne d’une héroïne de Gatsby le Magnifique

Il flottait comme un envoûtant parfum des soirées de Gatsby le Magnifique ce lundi soir dans les grands appartements de la Reine où virevoltaient de superbes silhouettes, en robe Charleston pailletée à franges, boa et éventail en plume. Manière de renouer avec la féerie et l’effervescence des Années Folles, la soirée costumée avait fait la part belle aux années 1920. Gatsby renaissait, on fêtait ces retrouvailles, et avec elles toute la légèreté, l’euphorie et la magie de cette époque bénie.

Dîner dans les salons de Napoléon, c’est chic !

Se délecter d’un méli-mélo de flétan aux fleurs d’hibiscus givrés sous le Couronnement de Napoléon peint par David, c’est chic. Déguster un délicieux Paris-Brest en présence de l’Empereur, ça a de l’allure ! L’illusion est telle, qu’on en viendrait même à croire qu’on dîne dans les appartements de Bonaparte tant le Château de Versailles semble nous appartenir pour un soir.

Le mantra de Fabrice : « in vino veritas »
Tony aux commandes
Inlassablement belle, la Galerie des Glaces.

A presque minuit, sous les ors de la Galerie des Glaces, la foule s’est pressée devant les fenêtres pour contempler les jardins ennuités du Parc. Soudain le ciel s’est embrasé. Des fusées dorées ont éclaté en soleils, en cascades, en bombes, au rythme des valses de Strauss. Lors du bouquet final, l’or éclatant des feux a rougi de plaisir devant le chatoiement inattendu d’une cocarde groseille qui saluait l’arrivée musicale d’Offenbach et de son french Cancan. La nuit noire était rouge. Une guirlande humaine de danseurs a enflammé le parquet sage de la Galerie des Glaces, sous l’oeil impavide des trois cent cinquante-sept miroirs qui reflétaient la joyeuse farandole.

Mais les festivités ne s’arrêtaient pas là. Un After attendait les invités. A minuit, la Galerie des Batailles s’est métamorphosée en une immense piste de danse (120 mètres de long!) irisée de lasers, de jeux de lumière, de LED, à faire pâlir d’envie toutes les boites de nuit. Vibrer, se trémousser sur une chanson d’ABBA, en présence du tableau de la Bataille de Fontenoy ou celui de la bataille d’Austerlitz, a quelque chose de parfaitement surréaliste. C’est côtoyer, par dessus les siècles, ceux qui ont fait l’histoire de France. Un délicieux choc temporel qu’on ne vit qu’une seule fois dans sa vie. Mais laissons le mot de la fin, à un jeune couple, ivre de plaisir, radieux et comblé, qui, au sortir du château, foulant les pavés de la Cour Royale illuminée, et s’éloignant à regret de la magnificence, s’est exclamé : « On a réalisé un rêve ! »

Voilà, tout est dit. Danser au Château de Versailles, c’est vivre un rêve éveillé. Ce soir, ce fut la première édition du Bal du Siècle, et ce fut merveilleux. Nous attendons avec impatience la prochaine édition.

La cour royale illuminée pour le Bal du Siècle

0

Cannes, plus que jamais

En haut des marches, le jury au complet du 76e festival de Cannes

Quelques photos, quelques palaces , pour le plaisir…

La magnifique actrice Adèle Exarchopoulos
Le costume sous le costume d’Elsa Hosk
La sompteuse Jennifer Lawrence
La belle Carla Bruni, en haut des marches
La merveilleuse Marion Cotillard
L’envoûtante Naomi Campbell. Photo Pascal Le Segretain /Getty Images

La féérie de Cannes, ce sont ses palaces. Le Martinez, Le Majestic, Le Carlton. Le trio triomphant de la Croisette. Du rêve, du glamour, du chic, du faste, et du cinéma. Voyage dans les étoiles, dans les cinq étoiles.

D’abord, il y a le Martinez. Le mythique Martinez. Le célèbre palace, refait à neuf, offre aux convives une myriade de chambres de style Art Déco contemporain aux tons doux, au style épuré. Blancheur des murs, mobilier blanc crémeux, blanc laqué, blanc brillant, blanc immaculé, agrémenté d’une infime touche de pastel bleu ou jaune. On peine à détacher ses yeux de cet univers laiteux, de ce jet de lait, cette neige cotonneuse, qui illumine l’espace d’une lumière irisée. On baigne dans une bulle neigeuse, incroyablement apaisante et la vie semble infiniment douce. L’instant s’éternise et il porte un double nom : quiétude, plénitude. Côté mer, une vue imprenable. Côté espace vert, les fenêtres s’ouvrent, sur un jardin zen aux parfums de citronniers et d’oliviers. Baignée dans une lumière pulpeuse, vaporeuse, radieuse, une ravissante piscine bleu outre-mer barbotte entre les arbres. Pure poésie. On imagine aisément la silhouette de Francis Scott Fitzgerald arpenter avec délicatesse, entre rêve et songe, les couloirs du Martinez, appelé par ce jardin d’éden, ce havre de paix intemporelle, un Fitzgerald ébloui par la beauté des lieux. Plaisir des yeux. Mais aussi plaisir des papilles. Côté cuisine, le chef étoilé Jean Imbert vient de succéder à Christian Sinicropi. Il dirige La plage du Martinez, et sera bientôt aux commandes, au printemps 2024, du restaurant doublement étoilé au Michelin, du Martinez, La Palme d’or. Le jeune chef surdoué n’a pas son pareil pour régaler les palais les plus exigeants. Ses fulgurances culinaires expliquent sa fulgurante ascension. Chez lui, le moindre plat frise le génie. Disons-le tout net, nous avons dégusté au Martinez la meilleure pizza au monde ! Impossible de ne pas évoquer cette merveille culinaire, renversante, succulente, exquise, incroyablement délicieuse, bonne à se damner. Rien de moins ! Et le lendemain matin, le petit déjeuner ne démentait pas cette impression d’excellence, avec un jeu de gaufres irrésistibles, miracle de moelleux, qui fondaient sous le palais, si délicieuses qu’on en perdrait à tout jamais ses bonnes résolutions de régime. Ajouter à cela, un staff de voituriers, tous plus canon, charmants et bienveillants les uns que les autres, des oeuvres d’art sublimes à chaque coin de l’hôtel, un grand escalier graphique et son lustre rétro, un défilé permanent de stars, le Martinez a tout de la féerie, du faste d’une fête magique et grandiose des années folles, digne des soirées de Gatsby le Magnifique.

L’hôtel Martinez à Cannes
L’escalier d’honneur du Martinez
Le nouveau Chef du Martinez, Jean Imbert

Ensuite, il y a le Majestic. Majestueux, impérial, grandiose. Magnifique fleuron des établissements Barrière, ce palace parade en tête des plus beaux palaces de la planète. On succombe dès l’entrée à l’incomparable accueil que vous fait le personnel. Vous êtes, en une fraction de seconde, l’être le plus important au monde. Choyé, chouchouté comme jamais, vous vous sentez délicieusement unique. C’est la philosophie de cette adresse culte : on y cultive la courtoisie. Et cette impression ne vous quitte plus de votre séjour. On fond littéralement devant la pluie d’attentions qui se déverse généreusement sur votre personne : cadeaux, goûter de fruits, fabuleuses pâtisseries offertes, nectar de fruits à l’incroyable saveur. Le personnel, les gouvernantes, les femmes de chambre, tout sourires, sont aux petits soins. Tous anticipent le moindre de vos désirs. Sitôt quitté votre spacieuse chambre, vous découvrez dans l’enfilade des salons raffinés des buffets beaux à couper le souffle, dressés avec un goût irréprochable. C’est l’extase visuelle. Terre et mer enchantent l’assiette. On s’émerveille devant la farandole de fruits de mer, on s’enthousiasme devant la variété des mets exquis, les mariages de saveurs, les alliances de flaveurs, toutes ces nourritures terrestres plus alléchantes les unes que les autres. Et on finit par craquer pour le buffet de desserts, sublime de bout en bout. Pas moins d’une trentaine de pâtisseries alignées placidement vous convient au plaisir. Ce délice, c’est le supplice de tantale. Le chef pâtissier, Michaël Durieux, au sommet de son art, flirte avec les cimes. Festoyer au Majestic, c’est arracher un peu de paradis au ciel, et ça c’est tout simplement magique. En somme, dans cette adresse incontournable de Cannes, dans ce palace inoubliable, on reçoit beaucoup d’amour. On repart du Majestic galvanisé, transfiguré, avec une seule envie, le désir d’y retourner.

L’hôtel Majestic à Cannes
La sublime suite Majestic
Le succulent buffet de pâtisseries du Majestic

Enfin, il y a le Carlton. « L’hôtel du cinéma » par excellence où fut tourné le film La main au Collet d’Alfred Hitchcock. On se souvient tous de la fameuse scène de la chambre 623 qui réunit le duo de stars Grâce Kelly et Cary Grant, devenue aujourd’hui la suite Alfred Hitchcock. Le splendide palace, métamorphosé après des travaux pharaoniques, brille aujourd’hui de mille feux. Il propose le paradis sur terre grâce à son jardin d’éden digne des jardins de l’Alhambra. Dans cette atmosphère sensuelle, végétale, minérale, nos cinq sens sont comblés. Le plaisir de l’ouïe, avec le murmure de l’eau, le doux clapotis de la piscine à débordement sertie de palmiers. Le plaisir de l’odorat avec le parfum envoûtant des essences de fleurs, les fragrances fabuleuses des plantes aromatiques. Le plaisir de la vue qui ne peut se rassasier de ces jeux d’ombre et de lumière, de ce ciel azuréen comme unique toit du joyau bleu de la piscine, de la variété exquise des couleurs de ce jardin méditerranéen. Le plaisir du toucher dû à la découverte des matériaux, et enfin le plaisir du goût, avec la saveur des fruits, les agrumes et le joli bar attenant à la piscine qui offre des boissons détox comme des tisanes au gingembre. Félicité visuelle, acoustique, aromatique, gustative, et tactile. Pur moment de bonheur dans un cadre de pure beauté. Une forme de perfection pour le Carlton, excepté l’accueil un peu froid et snob (snob dont l’étymologie est sine nobilitate) et qui donc manque de noblesse.

Grâce Kelly et Cary Grant dans la chambre 623 du Carlton
Le Carlton
Le jardin d’Eden du Carlton

0

SI VERSAILLES M’ETAIT CONTE…

Versailles n’a de cesse de nous faire rêver. Versailles nous émerveille, Versailles nous enchante, Versailles nous galvanise. Des Fêtes Galantes au Grand Bal masqué du 18 juin 2022, Versailles a sorti le grand jeu pour que le passé renaisse sous les traits du présent. Que ces deux instances du temps se télescopent pour notre plus grand ravissement. Nous sommes le 23 mai 2022, et la cour de Versailles a rendez-vous à la Galerie des Glaces pour esquisser un pas de menuet. La fête a un goût de sublime. Des quatre coins de la planète, les invités se pressent pour assister à la magnificence de la soirée, fascinés par ce baroque qui coudoie le contemporain. Le temps s’efface et le faste resurgit. Versailles est magique. Hors du temps. Nous sommes le 18 juin 2022 et Versailles danse à l’Orangerie du Château. Plus de 2500 personnes costumées et masquées vibrent sur le show incroyable de Hakim Ghorab. Danseurs, performeurs, tableaux artistiques offrent un spectacle ultramoderne face à une assemblée aux tenues baroques et raffinées. Un choc temporel furieusement stylé ! La fête dure jusqu’au bout de la nuit pour finir en beauté, au lever du soleil, par un after inoubliable au Bosquet de la salle de bal. Incontournable Versailles. Intemporelle Versailles. Envoûtante Versailles.

Les Fêtes Galantes. Photo Pascal Le Mée

Photo Capucine de Chocqueuse
Arrivée des invités dans la Cour Royale, le 23 mai 2022, pour les Fêtes Galantes. Photo Pascal Le Mée
Aperçu du somptueux buffet des Fêtes Galantes
Le feu d’artifice des Fêtes Galantes. Photo Capucine de Chocqueuse
Le Grand Bal Masqué à l’Orangerie du Château. Photo Pascal Le Mée
Le show de Hakim Ghorab
Photo Anthony Ghnassia
Photo Anthony Ghnassia
Photo Anthony Ghnassia
Le Roi soleil au lever du soleil. Photo Anthony Ghnassia
L’after au lever du soleil au Bosquet de la salle de Bal
0

Dominique Desseigne

« Le luxe n’a de sens que s’il rend heureux »

Après notre voyage en Orient, échappons-nous le temps d’une escale iodée en Normandie, à quelques encablures de la Manche, non loin des Planches et des plages de Deauville, sous un ciel minéral, vers un lieu mythique, romantique, emblématique, l’hôtel Le Normandy. Cap sur le joyau normand.

Dominique Desseigne, PDG du Groupe Barrière

Le menu du bonheur

« Le luxe n’a de sens que s’il rend heureux ». Tout est dit dans ce mot de Dominique Desseigne, le séduisant PDG de l’empire Barrière. Celui qui règne sur un empire de 40 casinos, restaurants, palaces, dont le Royal et le Normandy en Normandie, L’Hermitage à la Baule, le très chic Fouquet’s à Paris, le magnifique Naoura à Marrakech, ou le célèbre Majestic Barrière à Cannes est un homme sage et sensé. Pour ce brillant homme d’affaires, perfectionniste, cinéphile et passionné par le 7ème art, le luxe ne se réduit pas à l’ostentation. Le vrai luxe n’a rien à voir avec le tape-à-l’œil, le faste écrasant, le clinquant exubérant, le marbre, les lambris, les dorures, il se situe du côté de l’élégance. « Le luxe, disait Coco Chanel, ce n’est pas le contraire de la pauvreté, mais celui de la vulgarité. ». On l’aura compris, pour Dominique Desseigne, le luxe est un art de vivre. Mieux que le confort, mieux que le bien-être, mieux que le pur plaisir, les hôtels du Groupe Barrière proposent le bonheur tout simplement… Un état qui ressemble à une sorte de contentement, de satisfaction, de sérénité durable. Rendre heureux ses clients, tel est le credo de Dominique Desseigne. C’est ce supplément d’âme qui rend les établissements Barrière inimitables. « Le comble du luxe à l’hôtel, c’est qu’on s’y sente comme à la maison, que le faste ne soit pas trop pesant ni le service trop obséquieux»* souligne Dominique Desseigne. Résultat, dans ces hôtels cinq étoiles, on se délasse comme dans une maison amie. Chez des amis qui porteraient au plus haut point l’art de recevoir. Des amis à qui on adorerait rendre visite souvent, très souvent. Chez qui on voudrait séjourner indéfiniment. Pourquoi ? Parce que l’on se sent bien chez eux. On est heureux dans cette maison magnifique où tout n’est que plaisir, partage et convivialité. Où tout est beau, où volumes, lignes, matières nobles, tissus luxueux, coloris chics, tout s’harmonise. Ici, le luxe se loge dans les détails, les belles boiseries, les compositions florales éblouissantes, la lumière tamisée et le cadre romantique. De cette harmonie nait l’émotion…

Dans son essai « Le luxe éternel » Gilles Lipovetsky souligne que « La passion du luxe est aussi sous-tendue par le désir de s’admirer soi-même, de «jouir de soi-même», et d’une image élitaire. C’est cette dimension de type narcissique qui est devenue dominante.» Rien de tel dans les hôtels Barrière. Les clients de ces palaces étoilés n’y vont pas pour se distinguer, se démarquer des autres humains (comme une poignée de happy few qui s’arrogeraient le droit de dire aux exclus qu’ils ne sont pas du même monde) les écraser, ou en mettre plein la vue mais pour partager un moment heureux en compagnie d’un personnel stylé. Si ces établissements ont tant de succès c’est parce qu’avant tout, ils adorent choyer leurs clients. Pour que le luxe donne du bonheur, il faut cette petite étincelle « d’amour »… Celle qui rend l’instant inoubliable. Telle est bien la devise du Président du Groupe Barrière, Dominique Desseigne, qui n’a de cesse d’offrir son cœur à ses clients, tant par l’excellence de ses services, les attentions, son désir de « donner de l’amour » sans jamais « devenir oppressant ni intrusif ». Le mot d’ordre est donc ici pour le personnel d’être discret et disponible « d’être proche des clients tout en restant à sa place ». Il y a dans cet équilibre tout le secret de l’art de bien recevoir.

Le paradis des amoureux

Disons-le tout net, il est des hôtels dont on tombe amoureux au premier regard. Histoire de colombages, d’atmosphère, de caractère. Histoire d’harmonie ou d’alliance colorée. Rien de tel que les noces du blanc et du vert du Normandy sous le ciel décoloré de l’hiver, sous le bleu lavande de l’été, à la lumière charnue de juillet, sous un vent iodé et stimulant. Dans la clarté matinale de la ville balnéaire, il suffit d’un regard, d’une impression soleil levant, pour reconnaître aussitôt cette adresse prestigieuse. Et de s’abîmer dans la contemplation exquise de la cour intérieure du Normandy, sa verrière lumineuse, sa terrasse ombragée, sa jolie façade à colombages peuplée de mignons pignons, ce côté cottage anglo-normand niché dans son théâtre de verdure et de roses. Dans cet écrin magique, le jour y est plus pur. Comme un miroir flottant où le soleil ne s’obscurcit jamais. Trempez vos yeux dans ce bain aux reflets lilas, cette buée rose matinale, cette vapeur d’or… Et c’est toute la magie de la Normandie qui s’échappe des murs mythiques de l’hôtel Normandy. On ne se lasse guère de cette vision. Il émane un je ne sais quoi de romantique, de nostalgique, d’onirique dans cette architecture poétique, qui fait que l’on tombe immédiatement sous le charme du Normandy. C’est mieux qu’un hôtel de rêve, c’est un hôtel de mémoire, où passé et présent, tradition et modernité se télescopent. Un hôtel où par magie, le passé est toujours présent… Où les murs gardent en mémoire le faste de la Belle époque. Un lieu intemporel qui a la saveur d’une madeleine de Proust…

En 1912, les chroniqueurs de l’époque distinguaient déjà Le Normandy comme « le plus bel hôtel du monde ». Même s’il n’a pas pris une ride depuis 105 ans, l’établissement de luxe avait besoin d’un léger rafraichissement pour continuer de régner en maître sur la côte Normande. Le Normandy a donc fait peau neuve dernièrement, sans perdre ni son âme, ni son jus. Rénové durant 6 mois et inauguré en grande pompe le 18 juin 2016, en présence de Dominique Desseigne, entouré de stars de cinéma comme la belle Isabelle Adjani, Franck Dubosc, Aure Atika, Frédérique Bel, Mélanie Thierry et Raphaël, de réalisateurs comme Elie Chouraqui, Alexandre Arcady, Pascal Elbé, et d’hommes politiques comme Luc Ferry (etc.), le cinq étoiles est aujourd’hui flambant neuf. Et le défi relevé avec brio: Le Normandy épouse son époque par son confort, sa modernité, tout en gardant son charme Belle Epoque. Désormais, c’est le plaisir et le temps retrouvé…

Souvenons-nous : c’est dans cet hôtel mythique que fut tournée une des plus belles pages du cinéma romantique, le célèbre film de Claude Lelouch « Un homme et une femme ». Que serait « Un homme et une femme » sans Le Normandy ? Pour l’anecdote, sachez que l’établissement a d’ailleurs conservé intacte la chambre où fut tournée la scène d’amour en 1966 entre Anouk Aimé et Jean-Louis Trintignant. Il y eu aussi d’autres films de légendes dont le drolatique : « Je suis timide mais je me soigne » réalisé et interprété par le fabuleux Pierre Richard, et plus récemment, en 2013, la comédie sentimentale « Hôtel Normandy » avec la belle Helena Noguerra. C’est aussi dans cet hôtel incontournable que chaque année, au début du mois de septembre, lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville, que se retrouvent toutes les stars américaines et françaises, les réalisateurs, les membres du jury tels Brad Pitt, Pierce Brosnan, Tom Hanks, Matt Damon, Sharon Stone, Michael Douglas, Clint Eastwood, Bérénice Bejo, Vincent Lindon etc. On croise ces hôtes prestigieux dans les couloirs, dans les salons, au bar de l’hôtel où l’incroyable Monsieur Jean, le chef barman du Normandy, prépare les meilleurs cocktails du coin, comme son « The Only Spritz Colette », une création à base de cidre, d’Apérol et de morceaux d’orange. Perché sur son tabouret de bar, ou confortablement installé dans les fauteuils céladons à déguster un cocktail « Un homme et une femme » (une petite merveille de champagne-cognac-framboise), on se laisse envahir par la douceur délicieuse de l’ambiance feutrée, entre rêverie et romantisme, et c’est toute la poésie des lieux, prélude à l’enchantement, qui nous entraîne dans un délassement et une songerie sans fin. On ne reste pas longtemps insensible à la mémoire des murs qui murmure à nos oreilles le nom des célébrités d’antan qui hantèrent ces lieux, comme Gabrielle Chanel. En effet, en 1913, Boy Capel offre à « Coco Chanel » une boutique située dans les murs même de l’hôtel Le Normandy (à cette époque, le palace a tout juste un an d’existence). C’est aussi au Normandy, en 1969, que Brigitte Bardot fait la connaissance d’Omar Sharif. Omar Sharif qui restera durant de longues années un fidèle du Royal Barrière à Deauville… « Chaque instant de bonheur était une éternité » disait Barjavel. Voilà ce qu’offre Le Normandy à ses clients, un cocktail original composé d’un zeste de plénitude et d’un bout d’éternité…

Alexandra Cardinale, Dominique Desseigne et Claude Lelouch

Le style Normandy

Depuis cent ans, la toile de Jouy bleue et rose fait partie des murs et de l’âme du Normandy. Elle confère aux suites et chambres un style boudoir, une ambiance féminine et romantique propice à la douceur et au repos. Avec ses motifs champêtres, floraux, ses scènes galantes et bucoliques, ce tissu d’ameublement aristocratique, délicieusement désuet reste pourtant furieusement tendance. On pourrait dire : « un classique chic ». On sait que Marie-Antoinette raffolait de ces draperies dont les illustrations racontaient des effusions lyriques ou de courts instants volés à la vie quotidienne pastorale, et qu’elle en fit tapisser « le Hameau de la Reine ». Cette toile de Jouy qui remonte à 1760 doit son nom à la ville de Jouy-en-Josas dans les Yvelines. Les indémodables tentures du Normandy, sa signature inscrite dans le coton depuis plus de cent ans, sont donc aujourd’hui flambant neuves, grâce à l’architecte d’intérieure, Nathalie Ryan. Cette décoratrice engagée pour la rénovation des 271 suites et chambres spacieuses du Normandy s’est attachée à apporter une touche contemporaine à cette toile historique. Elle leur a offert une seconde jeunesse, une jolie renaissance en inventant de nouvelles couleurs, de nouvelles harmonies pour habiller les murs du Normandy. Sépia, bleue, indigo, orange, verte ou rouge carmin, la toile de Jouy se décline sur tous les tons. Les tentures ont été revisitées dans un esprit contemporain. Entre tradition et modernité. Le must de l’élégance…

Hommage à Diane Barrière

Délicatesse oblige, Dominique Desseigne a décidé en 2016 que l’intégralité des Spas du Groupe Barrière seraient rénovés et porteraient le nom de Diane, sa défunte épouse. Ces nouveaux espaces dédiés au bien-être seront donc réunis sous le label « Spa Diane Barrière » en hommage à celle qui « incarnait la beauté à la française : belle, élégante, audacieuse, raffinée ». Et Dominique Desseigne d’ajouter : « J’ai souhaité que le prénom de ma femme soit gravé dans l’esprit et le cœur de nos clients comme symbole de la douceur et de l’excellence ». Jolie preuve de tendresse pour un homme de cœur. On peut donc faire une absolue confiance à cette merveilleuse gamme de produits laiteux, immaculée, griffée « Diane Barrière », pour choyer les épidermes assoiffés d’hydratation, produits de douche et de soin largement distribués dans les chambres et les suites par les caméristes attentionnées de l’hôtel Normandy (et du Royal aussi !)

Spa Normandy

Le Spa du Futur

Pour se faire dorloter en douceur, il n’existe donc qu’une seule adresse : le Spa Diane Barrière. Un lieu où « tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » comme l’écrivait Baudelaire, une invitation à l’apaisement, à la sérénité, au bien-être physique et mental. Le Groupe Barrière vient d’inventer le Spa du futur. Un Spa « qui ouvre la voie gratifiante de la santé préventive ». Après la jeunesse éternelle, une façon de vous garantir la santé éternelle…

Rien de mieux pour s’en convaincre que de tester le nouveau Spa Diane Barrière du Normandy. C’est l’actrice Isabelle Adjani qui en parle le mieux, dans le magazine Gala. Elle a suivi durant quatre jours à l’hôtel Normandy, les soins quotidiens du protocole Aerial. « Je savais que les protocoles de « bien-être intégratif » avaient été mis au point par Tom Volf, spécialiste des thérapeutiques traditionnelles chinoises, dont je connaissais la renommée. ( …) Cette approche globale est littéralement bluffante. Je suis arrivée fatiguée, tendue, vidée. Peu à peu, j’ai retrouvé du tonus et lâché prise grâce à la combinaison de massages en apesanteur sur l’AerialBed et de la diffusion de fréquences visuelles et auditives à travers un casque et des lunettes spécifiques. Au bout de trois jours, j’ai ressenti un réel apaisement mental, une fraîcheur physique et j’ai senti que ma colonne vertébrale se réalignait naturellement.»** Et d’ajouter avec le même enthousiasme : « Dans le spa, tout est reposant, blanc, épuré, un contraste avec les chambres cosy, style boudoir tendues de toile de Jouy. Et, en cabine, la lumière diffère, pour, selon les principes de la luminothérapie, soulager les zones de tensions de chacun. Comme on m’avait diagnostiqué une paresse rénale, j’ai, pendant chaque soin, été plongée dans le bleu marine. Formées à cette nouvelle approche globale du bien-être, les thérapeutes développent des trésors d’attention, de douceur et d’écoute. Elles ont un toucher extraordinaire et transmettent leur sensibilité du bout de leurs doigts. Telle Manon, qui, à plusieurs reprises m’a prodigué des soins avec discrétion et gentillesse, valeurs importantes car c’est intime un massage. »**

De ce merveilleux Spa Aerial, on en sort aérien. En apesanteur. Ce que confirme la charmante directrice des Spas de Deauville (du Normandy, Royal, hôtel du Golf), Galya Ortega. « Le centre Aerial est unique en France. Ce spa est ouvert aussi bien aux clients de l’hôtel qu’aux personnes de l’extérieur et dans 95% des cas les personnes cherchent de la détente, du plaisir et le sentiment d’harmonie. Mais Aerial a ceci d’original qu’il propose des séjours de 6 jours pour suivre l’évolution d’un processus de transformation. La personne arrive avec une attente qui peut être complexe : revitalisation, déprime, perte d’énergie profonde, minceur, longévité. Par l’association de plusieurs soins personnalisés, on obtient de très bons résultats, des résultats tangibles et pérennes, ainsi que la garantie d’une énergie renouvelée et d’une transformation en profondeur. Il existe également des programmes courts de 2 ou 3 jours qui permettent d’initier le processus et d’enclencher les mécanismes de régénération cellulaire mais bien sûr cela donne une idée et des résultats moins pérennes, car le processus biologique est moins puissant. C’est normal. (…) Le Centre Aerial wellbeing for the future est un Spa intégratif avec comme principe la protection santé par le bien-être. Avec des soins très novateurs, à la fois traditionnels et scientifiques. L’espace en lui-même est dépouillé, futuriste, apaisant et permet toutes les gammes de soins qui vont des massages aux soins visage en passant par de vrais traitements neuro-sensoriels. A côté de cela, et dans le même spa, vous trouvez l’espace du Tigre Yoga Club avec ce qui a trait au yoga, au bien-être holistique à l’indienne avec du yoga, du Pilates, des massages ayurvédiques, des soins du visage japonais. Ces deux Spas se complètent parfaitement en vue du bien-être du client. »

Ajoutons qu’il existe aussi d’autres merveilles à découvrir dans ces Spas à hauts potentiels Diane Barrière, comme des soins uniques et sur-mesure par le froid (la Cryothérapie à l’Hôtel du Golf de Deauville), par le chaud (sauna infrarouge à l’Hôtel Royal avec Vital Dome). Un bar bienfaisant qui propose des boissons uniques, « Aerial Oxygen Cocktail » une boisson à base d’extrait de plantes infusée de 99% d’oxygène pur pour un effet régénérant garanti avec des variantes au choix : Energy, Relax, Detox, Refresh, Immunity. Ce qui vous attend donc, c’est une savante régénération, une manière de renforcer votre organisme, de veiller sur votre longévité, dans un environnement ultra-apaisant, bienveillant, doté d’installations de pointe. Bref, rajeunir, rééquilibrer, prévenir le vieillissement, garantir une santé éternelle, voilà un programme bien alléchant pour commencer en beauté l’année 2017…

Galya Ortega, Directrice des Spas Diane Barrière Deauville

*Magazine ELLE, 24 juin 2011
**Magazine GALA, 22 juin 2016

0

Voyage en Orient

Bienvenue dans un monde de pure beauté

Royal Mansour

Dans cette rubrique « Voyages », comme l’écrivait Nerval dans son « Voyage en Orient », il n’y aura ni reporter, ni touriste. C’est un voyageur qui voyage en sa propre compagnie, ébloui par les beautés de l’Orient. Un voyageur qui va au-devant du printemps, au-devant de l’été, et les lumières, les senteurs de L’Orient viennent à lui. Pour commencer ce voyage en beauté, arrêtons-nous dans l’un des plus beaux fleurons de l’hôtellerie au monde, l’incomparable, l’envoûtant, le magnifique hôtel Royal Mansour à Marrakech.

Tout commence par un éblouissement. Une rue belle comme un jardin, flanquée d’oliviers centenaires, au milieu de laquelle coule un ruban de lumière. C’est la rue Abou Abbas El Sebti. Celle qui mène au Royal Mansour. On flotte dans un horizon de clarté, sous une lumière mauve, dans un concentré de paix. Nul bruit, juste le silence. Le silence poétique et mystérieux de l’Orient. Le temps semble suspendu. Qui croirait que l’on se trouve en plein cœur de la cité rose de Marrakech ?

Avancez au milieu de cette majestueuse allée qui mène aux trois portes, dans cet éden inlassablement beau, inlassablement paisible qu’est l’arrivée sur le Royal Mansour. Quelques pas encore et c’est la porte du paradis. Devant elle, veille un ange gardien dans son costume rouge vermillon. Il entrouvre la porte de bronze ciselé et là c’est un second éblouissement. Une profusion de grenadiers, de gardénias, de bougainvilliers et de fleurs d’oranger. Un bouquet de fragrances délicieuses saturent l’air. C’est un vase rempli de parfums, de jasmin, de rose et de chèvrefeuille. A la place du bruit, s’est glissé comme en contrebande, une musique liquide, celle de l’eau qui court le long des canaux, le doux murmure jaillissant des fontaines, le chant délicat des oiseaux. Les sens s’éveillent à cette harmonie liquide. L’esprit se détend, se délasse, s’étire, surpris par cette paix incroyable. On marche et on a l’impression de traverser une myriade d’instants poétiques. Dans ce pays d’énigmes et de mystères, cette oasis de silence a des allures de mirage.

Voyage dans un autre monde.

Le Royal Mansour, c’est une ville dans un hôtel. Un village rose aux allures de Medina accoudé aux anciens remparts de la ville. On se promène dans les ruelles, les allées ombragées et les venelles sinueuses, on traverse des jardins bordés de fleurs et de jasmin, des cours fraîches malgré la chaleur écrasante de l’été. Ici, tout est beau, tout fleure la sensualité. Dans cet écrin de 3, 5 hectares ceint d’un mur de cinq mètres, doté d’un verger, on se croirait dans les jardins de l’Alhambra… Curieusement, on ne croise aucun membre du personnel dans les allées. Celui-ci demeure invisible. Il est « en coulisse ». Car ici, le personnel circule dans des tunnels souterrains, œuvre en toute discrétion, veillant au confort de chacun. Soucieux de respecter l’intimité et la vie privée des hôtes, il accède à chaque riad par une porte de service.

Dans ce palace aux allures de palais, on est reçu royalement. Un majordome ganté de blanc vous conduit dans votre demeure privée, l’un des cinquante-trois riads que compte l’hôtel. Chaque riad a sa piscine sur le toit, sa terrasse privée, son solarium, sa tente de relaxation, sa cuisine privée, son patio aux motifs traditionnels marocains, sa salle de séjour, ses chambres. Sur le lit à baldaquin, on barbote dans la soie, le velours, dans un luxe délicieux, entre étoffes aux tons mordorés, couleurs somptueuses, harmonies dorées et argentées, boisées et cuivrées. Sans parler des salles de bain toutes plus splendides les unes que les autres. L’atmosphère est raffinée, chaleureuse, propice au bien-être. On se sent comme chez soi. Mieux, à la maison.

Le soir, quand le soleil se dérobe aux avances de la nuit, on peut écouter le silence sur la terrasse. Face au Mont Atlas, sous un ciel d’encre épinglé d’étoiles, une demi-lune adossée au ciel frisotte ses rayons. Dans la nuit chaude, devant les murailles empourprées de la ville rose, c’est les mille et une nuits en une seule. Tout l’esprit de l’Orient, sa magie, son enchantement. Au soleil couchant, on peut dîner sous les étoiles. L’air est chaud, le vent frais, les effluves et les essences embaument la nuit magique. C’est tout simplement romantique. Dîner royal oblige, la table est parée de verreries, cristalleries, argenteries, porcelaines, le tout dans un raffinement inouï. Et que dire des attentions charmantes du personnel chaleureux, souriant, aux petits soins ? Tout est parfait. Plaisir des yeux, plaisir des papilles. A toute heure du jour ou de la nuit, en collation ou en cas, on peut être servi dans son riad. Croquer sous une étoile ou sur un oreiller, un club caviar dans le parfum des jasmins et des gardénias. Savourer à la lumière du jour, un poulet fermier du Gharb et ses pommes mousseline qui fondent sous le palais, à l’ombre des palmiers, sous le doux murmure de la palme. A moins que l’on ne préfère un homard au beurre blanc sur sa terrasse. Tout est possible. Et même l’impossible ! Vous prend-il l’envie d’organiser une réception animée avec des amis ou de la famille, vous aurez vous-même le loisir de composer un menu sur mesure avec le Chef. Peut-on rêver mieux ? Et pourquoi pas se finir avec un bon cognac ou un armagnac au bar à cigares ? A moins qu’en traversant les salons tamisés du bar, vous ne passiez devant la bibliothèque en verre. Sur les étagères, ce ne sont pas des livres mais des millefeuilles. Une farandole de pâtisseries colorées, appétissantes au possible, attendent patiemment de se faire dévorer par les gourmets voluptueux. Pour vous endormir, pas besoin de berceuse, une main bienveillante a fait la couverture. Le lit à baldaquin vous tend les bras. Il ne vous reste plus qu’à vous glisser sous les draps frais et murmurer avant de tomber dans les bras de Morphée : « je suis au paradis »…

A l’aube, seul au monde, on peut aussi regarder le jour se lever sur le Mont Atlas, en dégustant des croissants chauds. A plonger le regard dans l’horizon rose, on a l’impression de pénétrer l’âme de ce pays de lumière. L’instant s’éternise, il porte un nom : plénitude.

Yannick Alleno

Voyage dans la gastronomie

C’est Yannick Alleno, le chef parisien triplement étoilé, qui est le guide de ce voyage au bout du plaisir. Délaissant les cuisines du Meurice à Paris, le chef réputé, créateur infatigable et enthousiaste, qui adore se surprendre, a relevé le défi de créer un univers unique au Royal Mansour. Ce n’est pas une mais trois cartes gastronomiques que l’une des meilleures tables du Maroc offre à ses hôtes : la grande Table française, la grande Table marocaine et la Table. C’est un dialogue gustatif entre tradition et innovation. Une cuisine créative et subtile qui se pique d’inventer des mariages audacieux entre chaleur et fraîcheur, produits acides et douceâtres, alliances délicieuses entre le Maroc et la France. Cela donne un éventail de plats et de saveurs insolites. Côté français, on peut se régaler d’une Araignée de mer, truffe noire marocaine. L’épaule d’agneau est un petit chef d’œuvre. Côté marocain : de tagine et tangias. Le tagine de poulet et citron confit au sel de marigha est à pleurer de plaisir. Le tangia de daurade royale aux olives mauves, une bouchée de plaisir ! Ajoutez à ça que le brunch dominical est tout simplement à tomber… Et l’on comprendra pourquoi ces trois tables vont au-delà de toute espérance…

Voyage dans la beauté

On croit en avoir fini avec la surprise, mais le dernier voyage, est sans doute le plus éblouissant. L’émerveillement advient lorsque les portes s’ouvrent sur le Spa. Incontestablement, on entre dans le plus beau Spa au monde. C’est comme on si avançait dans un rêve blanc, cotonneux, aérien, un monde de bien-être absolu, entre rêve et réveil, où tout n’est qu’harmonie.

Les portes s’ouvrent sur une cathédrale de dentelle, blanche comme neige. Une gaze blanche immaculée. Un jet de lait marmorisé dans une sculpture en fer forgée blanc. On dirait une volière sans oiseau. De la pure poésie sous les latitudes orientales. Piques et pointes de lumière scintillent à la surface des alvéoles laiteuses, c’est un festin pour les yeux. On n’arrive plus à détacher son regard de cette apparition quasi céleste. Le regard se perd dans chaque alcôve, et le souffle coupé c’est à peine si on n’ose pénétrer sous cette merveille architecturale, pour s’installer dans l’une des alcôves nichées sous l’édifice. Une lumière pulpeuse jaillit du plafond, s’incurve, glisse et se perd dans les entrelacs ajourés de ce tissu de fer. C’est l’osmose entre la blancheur immaculée et la lumière du ciel d’Orient. Rien d’étonnant à ce que le Spa du Royal Mansour se voit décerner toutes les récompenses, c’est un lieu inoubliable où le regard ne sait plus où donner de la tête…

Et au milieu, dans la vasque du bassin, toujours le chant de l’eau… Après les 1001 nuits, c’est les 101 soins du Spa. Avec bien sûr, les marques célèbres comme Chanel, Sisley pour la mise en beauté, les soins de la peau et les maquillages. Et pour le corps, pour les dermes assoiffés de douceur et d’hydratation, une adorable gamme de soins « marocMaroc », aux noms chantants : « Rose velours », « Infusion d’orange ». Tout est fait ici pour offrir à l’esprit et au corps un délassement incroyable. Deux hammams, un bassin Watsu, un sauna, un coiffeur, une magnifique piscine au toit ouvrant et aux dimensions olympiques. En un mot, un équipement ultra moderne dans un monde de tradition. Le rêve… Maupassant  n’aurait pas hésité à le confirmer : » Le voyage est une espèce de porte par où l’on sort de la réalité pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve. »

C’était un voyage. Un conte des mille et une nuits dans un éternel été. Inoubliable comme le joyau de Marrakech, le Royal Mansour.