« Tout jour nouveau est un nouveau jour de séduction ! »
Professeur agrégé du Val de grâce, éminent biologiste, ex-titulaire de la Chaire de Sciences pharmaceutiques, toxicologie et expertises de l’EASSA-Val de Grâce, François-Marie Pailler a consacré sa vie à la santé humaine, tout en trouvant dans l’écriture « une merveilleuse compagne ».
Romancier, nouvelliste, poète, auteur de pièces de théâtre, cet homme intègre est un auteur émouvant. Il sait camper en peu de mots, en peu de pages, les paysages escarpés et grandioses d’une Bretagne venteuse et farouche, les sentiments les plus violents comme les plus tendres, la convoitise, la jalousie dévorante, la séduction amoureuse, la douceur de l’amour conjugal, grâce à une concision, une sincérité, une vérité, un mépris des artifices qui rend sa prose éminemment vraie, épurée et attachante.
Voilà un homme, blessé par une mère inéquitable dans ses affections, qui a su magnifier, transfigurer un manque affectif en un « art d’aimer » à la Ovide. Tel est l’art des écrivains, faire de l’or avec de la déception. En effet, François-Marie Pailler voue un merveilleux amour à son épouse. Il n’a de cesse de la séduire, de la charmer, de multiplier les oraisons à ce moment béni de la journée où les époux se retrouvent ensemble à communier à la table de l’amour et du petit-déjeuner… Ce couple a su inventer une forme de conversation amoureuse originale : l’une peint (Nicolle Pailler est une pastelliste de grand talent), l’autre écrit. François-Marie Pailler s’inspire de la beauté des pastels de son épouse pour faire rimer ses vers. De l’art d’aimer…
François-Marie Pailler, vous venez de sortir un recueil « Cinq nouvelles, un essai et quatre saisons de rimes ». Il contient une très jolie nouvelle : « Jalousie à Langoz’Vraz », l’histoire d’une jalousie dans les années 50 en Bretagne. Il y a tant de délicatesse et de réalisme dans votre prose qu’on dirait du Maupassant…
Je vous avoue que le fait d’être comparé à Guy de Maupassant me flatte, me va même droit au cœur ! Est-ce que cela me stimule ? Je ne sais pas… Parce qu’au fond, je me dis que je dois être d’un autre temps, que j’appartiens à un passé révolu ! D’ailleurs, il y a quelques années, j’ai écrit « J’aime mieux Eros que Platon … ou une vie normale », et des critiques m’ont dit que cela ressemblait à du Flaubert. Mon livre a même été comparé à « Bouvard et Pécuchet » ! Donc, pour en revenir à votre question, « Jalousie à Langoz’Vraz » est inspirée d’une situation vraie. Une histoire de partage de propriété, avec son lot de jalousies dérisoires. C’est une histoire de village, au moment de la guerre d’Algérie, puis, entre deux frères, sans réconciliation possible. Dernièrement, j’ai développé cette nouvelle afin d’en faire un roman en vue de participer au Salon littéraire international de l’Haÿe les Roses au mois de Novembre 2017 dont le thème est la Bretagne avec comme Invitée d’Honneur, Irène Frain. Mais dans ce roman, il y a la réconciliation entre les deux frères, en écho à ma vie puisque c’est aussi une de mes quêtes actuelles, cette réconciliation avec mon frère. En effet, notre relation s’est tout de suite améliorée à la suite du décès de ma mère.
Etait-ce votre maman l’instigatrice de cette rivalité ?
Oui, mon frère n’éprouvait aucune jalousie à mon égard, je crois…
Qu’est-ce qui vous a amené vers la nouvelle ?
Mes romans ne sont pas des romans opulents. J’écris 100 pages et je suis à bout de souffle… Disons que la nouvelle est la forme d’écriture qui me correspond le mieux. Quand j’ai été bachelier (en 1961), je me suis embarqué à bord d’un chalutier aux Sables d’Olonne, et suis resté pendant quinze jours sans voir la terre. Les conditions sont réunies, je vous assure, pour réfléchir et décider. Lorsque je suis revenu, mon père m’attendait sur le quai. A cet instant, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai avoué que je voulais être traducteur à l’ONU et souhaitais faire l’école d’interprétariat de Genève. C’est vrai, j’avais le goût et le don des langues. Mon père était médecin, il m’a regardé et il s’est dit qu’est-ce que c’est que cet olibrius ? J’ai lu dans ses yeux son désaccord. Alors dans mon élan juvénile, j’ai continué ma phrase et j’ai ajouté « si je ne peux pas être traducteur à l’ONU, je serai volontiers journaliste sportif ! » Mais comme un couperet, la décision irrémédiable est tombée : François-Marie, tu seras pharmacien ! Qui plus est, tu seras pharmacien militaire ! J’ai donc pris cette voie et terminé mon exercice professionnel comme Pharmacien chef de l’hôpital militaire à Paris.
Ainsi, vous n’avez pas voulu aller à l’encontre du désir de votre père ?
Non, j’étais extrêmement obéissant, je n’ai donc pas discuté la volonté paternelle. Je me suis adapté à une situation que je n’ai pas voulue, et j’ai essayé d’y exceller…
Mais vous avez été aussi loin qu’on peut aller dans ce domaine…
J’ai terminé par une Agrégation de biochimie et de toxicologie. Mais j’ai toujours gardé une merveilleuse compensation, celle de l’écriture… D’abord, j’ai commencé par écrire mes cours, corriger les mémoires ou les thèses de mes étudiants. J’avais également une relation affective avec le micro, et j’ai multiplié les conférences. Du jour où j’ai pu écrire, j’ai commencé par écrire un livre qui me « débarrassait » au sens noble du terme de ce que j’avais fait pendant ma vie professionnelle. Le titre de ce livre était : « Pourquoi suis-je devenu éco-toxicologue ? »
Et alors pourquoi ?
J’ai voulu montrer que la prévention serait le maître-mot de la médecine du 21ème siècle. Prévenir un certain nombre de pathologies par le respect de l’environnement de façon à espérer diminuer le déficit de la Sécurité Sociale. Je pense que la médecine du 21ème siècle se doit d’être plus préventive qu’interventionniste.
Vous avez écrit un roman « Le frère du Frère ». Quel en est le sujet ?
J’ai voulu écrire ce texte pour libérer ma mémoire. C’est-à-dire que je me suis posée la question non pas du pourquoi mais de la chronologie des faits qui nous avaient amenés à cette situation. Cela a nécessité de ma part la réactivation de mes souvenirs. Je suis né en 1943, je crois pouvoir dire que j’ai toujours eu beaucoup de respect pour ma mère mais ne la comprenait pas. Je ne la rudoyais jamais sauf quand elle m’agressait et terminait nos échanges en signifiant que je n’avais pas toutes mes facultés mentales, accompagnant cette affirmation gratuite du geste que tout le monde connaît. Mes parents étaient extrêmement ascétiques, rigoristes et pleins d’interdits mais nous avions reçu l’éducation de l’obéissance. Du plus loin que je m’en souvienne, quand j’essaye de remonter le temps, je vois la rupture affective avec ma mère à l’âge de 10 ans. Je me souviens de phrases qu’elle m’a dites qui n’étaient pas agréables à entendre pour un enfant si jeune. Je n’ai jamais su pourquoi cela avait été comme ça. Je me dis souvent qu’il y a deux choses qui ont marqué ma jeunesse. J’ai longtemps été le dernier d’une famille de trois enfants pour devenir le troisième d’une famille de quatre enfants. Ce qui n’est pas du tout la même chose. Et le deuxième événement qui a beaucoup marqué ma jeunesse, ce fut de côtoyer la mort très jeune. J’ai eu un très grave accident de vélo lorsque je faisais les auberges de jeunesse en Ecosse. Or, quand je suis revenu en France, je n’ai pas eu le témoignage d’affection que je pensais avoir de ma mère alors que j’avais failli mourir… « Le frère du Frère » cela a donc été la mémorisation chronologique d’un certain nombre de faits qui m’ont marqué. Un des commandements de mes parents se résumait par cette phrase : « Fais comme ton frère ! » Pourquoi mon frère a-t-il eu la préférence de ma mère ? Je ne sais pas… Il n’était pourtant pas l’aîné. Il était le second mais le premier garçon de la fratrie. Ma mère l’a toujours considéré comme ayant un avenir extraordinaire. D’ailleurs mon frère est devenu un brillant chirurgien. Ma mère était médecin, faisait-elle un transfert ?
Donc, vous avez éprouvé durant votre jeunesse comme un déficit d’amour ?
J’ai toujours senti une différence. Je n’étais pas reconnu puisqu’on me disait : « fais comme ton frère » alors que je m’étais efforcé de faire comme lui ! J’avais l’impression de vivre dans son ombre et cela m’était dit. Mes parents me disaient « fais comme ton frère et tu seras pharmacien militaire ! », « Tu te marieras quand ton frère sera marié ! ». Ou ce genre de phrase terrible prononcée par ma mère : « Je ne souhaite pas te voir avec ton frère parce que tu m’empêches d’en profiter ». C’était difficile à entendre. Ma mère m’a parlé comme ça jusqu’à son décès qu’elle a « organisé » sans que j’ai pu la revoir alors que j’étais venu pour la saluer et me trouvais à 28km d’elle ! Mes frères et sœurs étaient toujours ensemble et moi je jouais seul… Le jour où j’ai pu écrire pour y voir plus clair sur cette blessure, j’ai publié un roman et ma mère n’a pas compris que je puisse évoquer ces souvenirs et leur bien-fondé. Là aussi, elle a évacué le problème en le balayant d’un revers de la main… Tout cela n’avait pas de sens, pas de réalité pour elle…
L’écriture est-elle pour vous une matrice, quelque chose qui vous protège, qui vous materne ?
Quelque chose qui me protège ? Je ne suis pas sûr dans la mesure où je ne suis pas un homme très conciliant. Je suis plutôt en quête de vérité dans l’écriture, si tant est que l’on puisse y accéder. Quand j’ai quitté mon travail à l’hôpital, j’étais infiniment triste. J’ai trouvé dans l’écriture ce que j’appelle une merveilleuse compagne. Elle me permet de décrire des moments difficiles, des moments de doutes, d’échecs, mais jamais des moments de bonheur. Parce que pour moi, dire que je suis un homme heureux, c’est tellement présomptueux que je ne pourrais jamais formuler cela. L’écriture m’accompagne pour une analyse de l’échec, de l’incompréhension, de la jalousie… Pour moi l’écriture, c’est une aide à la preuve. Catherine Pancol observe très justement que « La vérité peut être utile à celui qui la reçoit, mais c’est une épreuve pour celui qui l’énonce. » Cette belle phrase trouve écho en moi. Prendre le chemin de l’écriture, ce n’est pas nécessairement chose facile, c’est un perpétuel aller-retour sur soi, parsemé de satisfactions, d’enthousiasme, mais aussi de découragement et parfois d’angoisse.
Ce qui sous-tend tout ça, c’est la vérité de votre vie ?
En effet ! Angoisse peut-être de découvrir la vérité… L’écriture vous fait redécouvrir un certain nombre de choses, elle vous oblige à vous voir en face. J’avoue que mon écriture n’est pas imaginative car toujours basée sur des faits réels. Voltaire disait « L’écriture, c’est la peinture de la voix, plus elle est ressemblante, meilleure elle est »…
Par-delà la vérité, il y a aussi de la beauté littéraire dans vos nouvelles…
Disons que j’essaye surtout d’écrire vrai. Je suis rentré dans l’écriture par privation. Et puis le goût de l’écriture s’est progressivement développé par compensation…
Et maintenant, l’écriture vous comble ?
Ah oui ! Il n’y a pas de journée sans écriture. J’ai une relation très affective avec mon clavier. Je suis heureux en sa compagnie, il me comprend parfaitement !
D’accord avec Vladimir Volkoff qui affirme que l’on écrit pour séduire ?
Oui, en premier lieu, on écrit pour plaire. Forcément Il n’y a rien de rien de plus agréable que de s’entendre dire que l’on écrit bien et donc de séduire ses lecteurs!
En parlant de séduction, vous avez écrit une pièce de théâtre sur ce thème : « Séducteurs pour toujours »…
Oui, la séduction est un thème récurrent chez moi, j’en fais un paramètre de vie ! Elle figure souvent dans mes écrits. Dans « A la conquête de sa mère », mon héros Pierre-Marie décide de partir à la conquête de sa mère pour lutter contre la différence. Dans « Séducteurs pour toujours », mes héros, trois jeunes gens sont séduits par Marie, qui elle, leur annonce un jour qu’elle est séduite par la parole de Dieu. Elle rentre dans les ordres et ils en sont décontenancés car ils perdent leur référence de séduction.
Pour vous, la séduction est-elle une compensation ?
La séduction, c’est un phénomène dynamique. Quand elle ne fonctionne que dans un sens, cela peut ressembler à une espèce de compensation, c’est sûrement un phénomène aussi qui conduit à se rassurer. Mais cela peut être une ligne de conduite quotidienne, un art subtil, qui ne traduit pas nécessairement un manque affectif. Il n’y a, selon moi, pas de dynamisme sans séduction. En tant que maire adjoint de la commune de Chaville, je célèbre énormément de mariages. Eh bien, à chaque mariage, je m’empresse de dire aux futurs mariés : « Tout jour nouveau est un nouveau jour de séduction ! »
Avez-vous mis en pratique cet adage dans votre vie ?
Tous les jours, je cherche à séduire mon épouse ! En multipliant les attentions, les mots galants, en étant attentif, aimable en rentrant à la maison. Le petit déjeuner est pour moi un moment privilégié de séduction ! On se retrouve pour commencer la journée ensemble… A celle qui charme mes yeux, je veux charmer le cœur ! Alors j’emploie des mots caressants. Connaissez-vous ce mot de Voltaire : « On attrape un homme par les yeux et une femme par les oreilles » ? Les femmes aiment les compliments, les promesses… Nous arrivons à 52 ans de mariage. 52 ans multipliés par 365 jours par an ! Imaginez ce que cela fait comme nombre de petits déjeuners et de moments de séduction ! Il n’empêche, la séduction peut être un fil conducteur de vie. Séduire, c’est conquérir. Voltaire écrivait « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Et moi, de dire : « aujourd’hui, j’ai décidé de séduire parce que c’est bon pour la santé ». Séduire son épouse mais aussi son entourage, son patron, sa secrétaire…
Séduire, c’est alors une marque de respect, une façon de remarquer que l’autre existe…
Exactement ! Une marque de respect… Mais la séduction conduit-elle au bonheur ? Il me semble que oui ! Serge Joncour a écrit un très beau texte là-dessus. Il parle de séduction dans « L’amour sans le faire ». Une forme d’amour platonique, d’amour non consommé, d’amour pudique qui peut devenir très intense aussi tout en faisant remarquer que « ne pas pouvoir s’aimer, c’est peut-être plus fort que s’aimer vraiment…».
Pour séduire votre épouse, Nicolle, vous rimez sur ses peintures. C’est une véritable déclaration d’amour… Elle peint des pastels que vous accompagnez d’un texte. Il y a par exemple ce magnifique « Jeux de sable », où vibrent à l’unisson les reflets saphir, émeraudes et les sables safranés et mordorés du désert, illustré par ces rimes :
Jeux de sable, Nicolle Pailler
Jeux de sable
Les anciens m’ont certifié que je trouverai richesse dans le sable,
Mais pour moi, le sable n’est que grains et poussière.
Le vent s’acharne à le faire tourbillonner d’avant en arrière,
Sans que jamais aucun trésor ne soit dans mes mains, palpable.
Vous écrivez aussi de superbes poèmes, comme « Souvenirs d’un jardin sur une île ». Ce poème entre en résonance avec le pastel de votre épouse « Marines-Bréhat. Un jardin sur une île.» C’est l’accord parfait !
Bréhat, jardin sur une île, Nicolle Pailler
Souvenirs d’un jardin sur une île
La première fois, ce fut par un temps merveilleux ;
La deuxième fois, c’était sous un soleil radieux,
Que de Saint Brieuc, après un embarquement facile,
Nous avions pu découvrir ce jardin sur une île.
Bruyère et marjolaine se disputaient les couleurs,
Laissant aux troènes la responsabilité des odeurs.
Sur un chemin de mousse, nous nous étions égayés,
Pour finalement regarder la rentrée des chalutiers.
Sautant de rocher en rocher, nous étions descendus sur la grève
Où malgré le bruit des vagues et la remontée des flots,
Nous avions passé, blottis l’un contre l’autre, une nuit de rêve
Avant que d’être réveillés par les rayons d’un doux soleil chaud …
Bréhat, île au très beau jardin propice à l’amour
Tu offres à ceux qui veulent découvrir tes contours
Des souvenirs d’abandon et de rêverie vivaces
Que pas même le retour sur le continent n’efface.
© François-Marie Pailler
Vous avez même eu la gentillesse d’écrire un poème pour Le Sens Critique. Un poème sur la triste actualité…
Aux amis, victimes du terrorisme…
Les amis, pourquoi êtes-vous morts ?
En ces mois de terrible tristesse
Sous les coups d’individus en détresse
Qui ne connaissent de la vie que la mort !
En janvier, ils ne vous ont pas reconnu le droit
De défendre votre liberté d’écrire et de penser
Afin que chacun d’entre nous puisse espérer
Vivre une religion et une société de son choix !
En novembre, ils ne vous ont pas reconnu le droit
D’aimer et d’écouter de la musique branchée
Ou de vous trouver, un verre à la main, sous un toit
Qui vous a conduits à tous mourir persécutés !
Alors, dans le monde, le terrorisme s’est propagé
En Belgique, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre
N’épargnant aucune des contrées qui nous sont chères
Et nous conduisant, des uns et des autres, à douter !
Alors, dans le monde, le terrorisme s’est propagé
A tel point que le 14 juillet, tout a recommencé
Sur la promenade où dans la nuit, ils ont été écrasés
Par un camion fou qui avait décidé de ne rien respecter !
Cette vie infernale, ne la souhaitons à personne,
Que nos familles et nos enfants en soient épargnés
Et que le Bon Dieu, courage et pardon nous donne
D’éviter de propager un sentiment de férocité.
Propos recueillis par Isabelle Gaudé
© François-Marie Pailler
Fête nationale, Nicolle Pailler
A Marée basse, Nicolle Pailler, pastel primé au Congrès européen du Pastel de Saint Denis en 2007
François-Marie Pailler est écrivain biographe, il donne de son temps pour écrire la vie des autres.
www.peinture-et-ecriture-pailler.com
A ne pas manquer en 2018 : Nicole Pailler exposera du 21 au 28 février 2018 au salon des peintres du Marais (qui se tiendra à la Halle des Blancs-manteaux 48 rue Vieille du Temple 75004 Paris